Table des matières
- Pension allemande à létranger : Ce quil faut savoir sur la fiscalité
- Portugal : Pourquoi les retraités allemands y trouvent souvent les meilleures conditions
- Espagne : Fiscalité des pensions entre tradition et modernité
- Italie : Dolce Vita et surprises fiscales
- Grand comparatif : Portugal vs Espagne vs Italie pour les retraités allemands
- Démarches pratiques : Optimiser l’imposition de votre pension
- Éviter les erreurs fréquentes avec une retraite à l’étranger
- Questions fréquemment posées
Imaginez : vous profitez de votre retraite sur l’Algarve portugaise. Le soleil brille, la vie est paisible – et à la fin du mois, il vous reste nettement plus de votre pension qu’en Allemagne.
Ça semble trop beau pour être vrai ?
C’est ce que je pensais aussi, jusqu’à ce que je voie les chiffres. C’est pourquoi aujourd’hui, je vous invite à parcourir avec moi les paysages fiscaux de l’Europe du Sud. Découvrons ensemble où les retraités allemands sont fiscalement les mieux lotis.
En passant, détruisons un mythe répandu : On ne paie pas automatiquement moins d’impôts à l’étranger. Parfois, c’est même le contraire. C’est pourquoi il est essentiel de bien s’informer avant de prendre une décision.
Je vous explique aujourd’hui les différences concrètes entre le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Avec de vrais chiffres, des exemples pratiques et tout ce dont vous avez besoin pour choisir en toute connaissance de cause.
Prêt ? Découvrons ensemble où votre pension a le meilleur rendement.
Pension allemande à létranger : Ce quil faut savoir sur la fiscalité
Avant d’entrer dans les détails de chaque pays, clarifions les bases. Ce sont ici que surviennent la plupart des erreurs.
La convention fiscale bilatérale : Votre meilleure protection
L’Allemagne a conclu des conventions fiscales (CDI) avec le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Cela signifie : vous ne payez pas deux fois des impôts sur votre pension, ni en Allemagne ni dans votre pays de résidence.
Le point clé : C’est la convention qui détermine quel pays est compétent pour la fiscalité. Et c’est là que résident les principales différences entre ces trois pays.
La pension allemande : Les bases à connaître
Si vous partez vivre à l’étranger, votre pension légale allemande est en général imposée seulement en partie en Allemagne. Raison : le droit d’imposition est le plus souvent transféré à votre nouveau pays de résidence.
Attention toutefois : Les pensions privées et d’entreprise sont souvent traitées différemment. L’Allemagne en conserve fréquemment le droit d’imposition.
Un exemple concret : Hans (67 ans) reçoit chaque mois 1 800 € de retraite légale et 600 € de retraite d’entreprise. S’il s’installe au Portugal, la pension légale est imposée là-bas. La retraite d’entreprise reste imposable en Allemagne.
Pourquoi la résidence fiscale est cruciale
Voici un aspect essentiel : pour la fiscalité, seul compte votre résidence fiscale. Celle-ci correspond au lieu où vous passez habituellement plus de 183 jours par an.
En clair : il vous faut choisir. Un pied en Allemagne, un autre au Portugal – sur le plan fiscal, ce n’est pas possible.
Portugal : Pourquoi les retraités allemands y trouvent souvent les meilleures conditions
Ces dernières années, le Portugal a vu affluer de nombreux retraités allemands. Et ce n’est pas un hasard.
Le régime NHR : Dix ans (presque) sans impôts
L’arme secrète du Portugal : le statut Non-Habitual Resident (NHR). Lancé en 2009, ce programme révolutionne la donne pour les retraités.
Son principe : en tant que NHR, vous payez pendant dix ans seulement 10 % d’impôt sur votre pension allemande au Portugal – sous réserve qu’elle n’ait pas déjà été imposée en Allemagne.
Illustration : Maria (65 ans) perçoit 2 200 € de pension légale par mois. En Allemagne, elle paierait environ 180 € d’impôt. Au Portugal en tant que NHR : seulement 10 % durant dix ans.
Soit plus de 21 000 € d’économie en dix ans. Impressionnant, n’est-ce pas ?
Après le NHR : Et ensuite ?
Après dix ans, le NHR prend fin. Les barèmes fiscaux portugais classiques s’appliquent alors, mais ils restent modérés :
- Jusqu’à 7 703 € par an : 14,5 %
- Jusqu’à 11 623 € par an : 23 %
- Jusqu’à 16 472 € par an : 28,5 %
- Au-delà : jusqu’à 48 %
D’autre part, le Portugal octroie une exonération de base à tous les retraités de plus de 65 ans : 760 € par mois, soit 9 120 € par an, totalement exempts d’impôts.
Coût de la vie : Les atouts du Portugal
L’intérêt du Portugal ne tient pas qu’à la fiscalité. Le coût de la vie y est aussi avantageux :
Poste de dépense | Portugal (moyenne) | Allemagne (comparatif) |
---|---|---|
Loyer (T2) | 600-800 € | 800-1 200 € |
Alimentation (par mois) | 300-400 € | 450-550 € |
Restaurant | 12-18 € | 20-30 € |
Assurance santé | 50-100 € | 180-350 € |
Le revers de la médaille : Points d’attention
Le Portugal n’est pas parfait. Prenez en compte ces aspects :
- Langue : Le portugais est plus difficile à apprendre que l’espagnol
- Bureaucratie : Les démarches administratives sont souvent plus lentes qu’en Allemagne
- Infrastructures : Moins développées hors du littoral
- Incertitude sur le NHR : Ce régime pourrait évoluer
Espagne : Fiscalité des pensions entre tradition et modernité
L’Espagne a toujours attiré les retraités allemands. Mais côté fiscalité ? C’est plus complexe que beaucoup l’imaginent.
L’impôt espagnol sur le revenu : La réalité des retraités
En Espagne, les retraités paient l’impôt sur le revenu selon un barème progressif. Les taux pour 2024 :
- Jusqu’à 12 450 € par an : 19 %
- Jusqu’à 20 200 € par an : 24 %
- Jusqu’à 35 200 € par an : 30 %
- Jusqu’à 60 000 € par an : 37 %
- Au-delà : 47 %
De plus : L’Espagne n’a pas d’abattement fiscal spécifique pour les retraités. Seul le minimum vital général de 5 550 € par an s’applique.
Exemple : Klaus (69 ans) touche 2 000 € de pension mensuelle (soit 24 000 € par an). En Espagne, il doit s’acquitter d’environ 4 200 € d’impôts annuels – bien plus qu’au Portugal.
Différences régionales : Les variations locales
Autre singularité : l’Espagne compte 17 communautés autonomes. Chacune fixe ses propres taux d’imposition.
Les régions les plus favorables :
- Madrid : Généralement 1 à 2 points de moins
- Andalousie : Taux réduits pour les faibles revenus
- Valence : Modérations fiscales limitées
Les régions les plus chères :
- Catalogne : Jusqu’à 4 points d’augmentation
- Pays basque : Système fiscal particulier, souvent plus élevé
Impôt sur la fortune : La mauvaise surprise
L’Espagne, dans la plupart des régions, applique un impôt sur la fortune. Franchise : seulement 700 000 € par personne.
Ce qui signifie : si vous possédez en Allemagne une maison entièrement payée de 400 000 € et 350 000 € d’économies, vous êtes déjà redevable de l’impôt sur la fortune.
Les taux varient de 0,2 % à 3,5 % par an. Cela peut représenter une charge importante.
Assurance santé : Un poste clé
En Espagne, les retraités allemands doivent souvent souscrire une assurance santé privée. Voici les coûts moyens :
- 65-70 ans : 150-250 € / mois
- 70-75 ans : 250-400 € / mois
- Plus de 75 ans : 400-600 € / mois
Cela relativise l’avantage du coût de la vie en Espagne.
Italie : Dolce Vita et surprises fiscales
L’Italie séduit par sa culture, sa gastronomie et son climat doux. Mais fiscalement, cest souvent la moins favorable des trois options pour les retraités allemands.
Impôt sur le revenu italien : Plus élevé qu’on ne le pense
L’Italie impose les pensions selon le barème progressif classique :
- Jusqu’à 15 000 € par an : 23 %
- Jusqu’à 28 000 € par an : 27 %
- Jusqu’à 55 000 € par an : 38 %
- Jusqu’à 75 000 € par an : 41 %
- Au-delà : 43 %
À cela s’ajoute une taxe régionale de 1,23 % à 3,33 % selon la région.
En outre, le minimum exonéré est assez bas : 8 174 € par an.
Le régime des 7 % pour les retraités : Trop beau pour être vrai ?
L’Italie met en avant un impôt forfaitaire de 7 % pour les nouveaux résidents. Tentant, mais :
- Ne concerne que les pensions étrangères perçues en Italie
- Le régime est limité à cinq ans
Pour beaucoup de retraités, ce dispositif n’est donc pas applicable.
Taxes immobilières : Le coût caché
L’Italie applique différentes taxes immobilières qui surprennent souvent les Allemands :
Type de taxe | Taux | Remarque |
---|---|---|
IMU (impôt foncier) | 0,76-1,06 % | Sur la valeur cadastrale, annuel |
TASI (taxe d’enlèvement des ordures) | 0,1-0,33 % | S’ajoute à l’IMU |
Droits d’enregistrement | 2-9 % | À l’achat d’un bien |
Coût de la vie : de fortes disparités régionales
L’Italie présente de grands écarts régionaux :
Sud de l’Italie (Calabre, Sicile) : Prix bas, infrastructures limitées Toscane, Ligurie : Plus cher, mais excellente qualité de vie Nord de l’Italie : Souvent plus cher que l’Allemagne
Exemple : À Palerme, un T2 coûte entre 500 et 700 € mensuels. À Florence, comptez 1 200 à 1 800 €.
Grand comparatif : Portugal vs Espagne vs Italie pour les retraités allemands
Passons à l’analyse concrète. Voici trois profils types pour comparer la fiscalité selon le pays d’accueil.
Scénario 1 : Le retraité moyen
Profil : 2 000 € de pension légale par mois, 50 000 € d’économies
Pays | Impôt annuel | Pension nette mensuelle | Coût de la vie | Revenu disponible |
---|---|---|---|---|
Portugal (NHR) | 2 400 € | 1 800 € | 1 200 € | 600 € |
Espagne | 3 600 € | 1 700 € | 1 300 € | 400 € |
Italie | 4 200 € | 1 650 € | 1 250 € | 400 € |
Gagnant : Le Portugal, de loin
Scénario 2 : Le retraité aisé
Profil : 3 000 € de pension par mois, 800 000 € de patrimoine
Pays | Impôt annuel | Impôt sur la fortune | Charge totale | Disponible net |
---|---|---|---|---|
Portugal (NHR) | 3 600 € | 0 € | 3 600 € | 2 700 € |
Espagne | 8 400 € | 2 000 € | 10 400 € | 2 133 € |
Italie | 9 800 € | 0 € | 9 800 € | 2 183 € |
Gagnant : Le Portugal, mais l’Italie bat étonnamment l’Espagne
Scénario 3 : Après le régime NHR
Profil : 2 500 € de pension mensuelle, NHR expiré
Pays | Impôt annuel | Pension nette mensuelle | Évaluation |
---|---|---|---|
Portugal | 3 200 € | 2 233 € | Toujours attractif |
Espagne | 5 400 € | 2 050 € | Moyennement favorable |
Italie | 6 200 € | 1 983 € | Moins attractif |
Conclusion : Le Portugal reste le meilleur choix même après le régime NHR
Facteurs extra-fiscaux : Ce qui compte aussi
La fiscalité compte, mais ce n’est pas tout. Pensez également à ces aspects :
- Langue : L’espagnol est généralement plus accessible pour les Allemands que le portugais ou l’italien
- Santé : L’Espagne possède le meilleur système public
- Communauté allemande : Bien implantée dans les trois pays
- Climat : Variations régionales importantes
- Culture : Question de goût – chacun de ces trois pays a beaucoup à offrir
Démarches pratiques : Optimiser l’imposition de votre pension
La théorie, c’est bien, mais concrètement, comment procéder ? Voici un guide étape par étape.
Étape 1 : Bilan de vos pensions
Avant toute décision, faites l’inventaire :
- Pension légale : Quel est le montant brut ?
- Pension d’entreprise : Percevez-vous une pension via un employeur ?
- Pension privée : Riester, Rürup ou assurance retraite privée ?
- Revenus de capitaux : Intérêts, dividendes, loyers ?
Dressez la liste de vos revenus avec les montants respectifs. Ce sera votre base de travail.
Étape 2 : Analyse fiscale par un professionnel
Le point le plus crucial : Faites étudier votre situation personnelle par un expert.
Pourquoi ? Parce que chaque situation est unique. Ce qui convient à Hans ne sera peut-être pas adapté à Maria.
Tournez-vous vers un conseiller qui maîtrise la fiscalité internationale. Tous ne sont pas compétents en la matière.
Étape 3 : Bien planifier le moment du départ
Le moment est déterminant. À prendre en compte :
- Partir en milieu d’année : Souvent plus avantageux fiscalement
- Avant la retraite : Plus simple qu’une fois à la retraite
- Demande NHR au Portugal : À déposer impérativement la première année
- Domiciliation en Allemagne : L’abandon est crucial pour la résidence fiscale
Étape 4 : Vérifier vos assurances
Ne sous-estimez pas ce point. Clarifiez à l’avance :
Type d’assurance | Portugal | Espagne | Italie |
---|---|---|---|
Assurance santé | SNS + complémentaire | Davantage de privé nécessaire | SSN + complémentaire |
Dépendance (perte dautonomie) | Très limité | Solution privée | Très limité |
Responsabilité civile | Conseillée | Obligatoire en tant qu’automobiliste | Conseillée |
Étape 5 : Tester avant de s’engager définitivement
Mon conseil : vivez 6 mois en essai dans le pays qui vous attire. Louez un logement, découvrez l’administration, testez le système de santé.
Gardez pendant ce temps votre résidence allemande. Ainsi, aucun impact fiscal durant votre période d’essai.
Éviter les erreurs fréquentes avec une retraite à l’étranger
Grâce à mon expérience, je connais les pièges classiques. Voici les cinq erreurs les plus fréquentes – et comment les éviter.
Erreur 1 : Se concentrer uniquement sur le taux d’imposition
Beaucoup de retraités ne comparent que les taux d’imposition. C’est trop limité.
Mieux : Tenez compte du coût de la vie, de l’assurance santé et de l’impôt sur le patrimoine.
Un taux faible ne sert à rien si l’assurance santé coûte 400 € par mois.
Erreur 2 : Garder une double résidence
Classique : Je garde mon appartement en Allemagne pour l’été.
Cela peut coûter cher. Les autorités peuvent estimer que votre centre de vie reste en Allemagne. Vous y restez alors fiscalisé à 100 %.
Solution : Décidez-vous clairement : soit l’Allemagne, soit le nouveau pays.
Erreur 3 : Sous-estimer la barrière de la langue
Administrations, médecins, fiscalistes – tout se passe dans la langue locale. Sans bases, cela devient vite compliqué.
Mon conseil : Commencez les cours de langue au moins un an avant de déménager.
Erreur 4 : Planification trop tardive
Beaucoup n’y pensent qu’à 65 ans. Trop tard pour une vraie optimisation fiscale.
Mieux : Préparez au moins deux ans à l’avance. Plusieurs avantages fiscaux exigent d’anticiper.
Erreur 5 : Mauvais choix d’expert
Tous les fiscalistes ne connaissent pas la fiscalité internationale. Trop souvent, on conseille au hasard : Ça ira bien…
Choisissez des professionnels familiers de la fiscalité des expatriés. Cela coûte plus cher sur le moment, mais vous évite bien des tracas et des dépenses à long terme.
Questions fréquemment posées
Dois-je payer des impôts sur ma pension allemande à l’étranger ?
Cela dépend de la convention fiscale. Au Portugal, en Espagne et en Italie, la pension légale allemande est généralement imposée dans le pays de résidence, plus en Allemagne.
Puis-je prolonger le régime NHR au Portugal ?
Non, le régime NHR s’arrête automatiquement après dix ans. Il n’est pas possible de le prolonger. Ensuite, ce sont les barèmes classiques portugais qui s’appliquent.
Qu’advient-il de mon assurance maladie ?
En tant que citoyen européen, vous avez accès aux soins dans toute l’Europe. Mais il est souvent recommandé de souscrire une assurance privée complémentaire, car les prestations de base sont parfois restreintes.
Puis-je garder mon bien immobilier en Allemagne ?
Oui, mais il restera fiscalisé en Allemagne. Les loyers doivent y être déclarés. En cas de vente, une imposition allemande s’applique si vous n’y avez pas résidé au moins dix ans.
Comment s’enregistrer au Portugal, en Espagne ou en Italie ?
Vous devez vous inscrire auprès des autorités locales et demander un numéro fiscal. Au Portugal : NIF, en Espagne : NIE, en Italie : Codice Fiscale. La démarche prend généralement 2 à 4 semaines.
Quel est le coût d’un conseil professionnel ?
Une analyse complète coûte généralement entre 1 500 et 3 000 €. C’est un investissement qui, pour une pension typique, est souvent rentabilisé dès la première année grâce aux économies d’impôts.
Dois-je me désinscrire en Allemagne ?
Oui, si vous transférez votre résidence fiscale à l’étranger, il faut vous désinscrire en Allemagne. Si vous conservez une adresse en Allemagne, vous risquez d’y rester imposé sur la totalité de vos revenus.
Puis-je changer de pays après mon départ ?
En principe oui, mais cela peut avoir des conséquences fiscales. Par exemple, au Portugal, vous perdez le statut NHR en quittant le pays. Un changement de pays doit donc être mûrement réfléchi.
Choisir sa retraite à l’étranger va bien au-delà de la fiscalité. C’est une question de qualité de vie, de santé et de bien-être.
Cela dit, la fiscalité peut avoir un réel impact sur votre situation financière. Comme vous l’avez vu, les différences entre le Portugal, l’Espagne et l’Italie peuvent représenter plusieurs centaines d’euros chaque mois.
Mon verdict : Le Portugal offre à ce jour les meilleures conditions fiscales pour les retraités allemands. Le régime NHR est un vrai atout. Mais même après sa fin, le Portugal reste attractif.
L’Espagne et l’Italie ont leurs atouts mais, sur le plan fiscal, ne peuvent rivaliser – du moins pas pour la majorité.
N’oubliez pas : chaque cas est différent. Ce qui convient à d’autres n’est pas forcément optimal dans votre cas. Faites-vous conseiller par un spécialiste qui connaît votre situation personnelle.
Une question sur votre projet concret ? N’hésitez pas à me contacter. Je vous aiderai à trouver la solution idéale pour votre retraite à l’étranger.
Votre RMS